Cycle de films: Parcours de femmes

Clara KHOURY

Du 2 au 5 décembre, les Activités culturelles de l’Université de Genève présentent un cycle de films intitulé “Parcours de femmes” consacré à la représentation des femmes musulmanes dans le cinéma contemporain. Le champ géographique couvert par la programmation s’étend de l’Égypte à l’Indonésie en passant par la Turquie, le Golan, l’Arabie Saoudite, l’Iran et l’Ouzbékistan. Parmi les sept films projetés, deux longs-métrages jusqu’alors inédits en Suisse: Jîn de Reha Erdem ainsi que Chilla, 40 jours de silence de Saodat Ismailova. Le cycle accompagne l’exposition du photographe Denis Ponté “Face à elles”, qui présente une cinquantaine de portraits de femmes musulmanes vivant à Genève.

À l’exception de La Fiancée syrienne, dont l’intrigue se déroule en Israël, les films projetés ont tous pour cadre un pays dont la religion majoritaire est l’Islam. À l’encontre des discours qui tendent à traiter le “monde musulman” comme un ensemble monolithique et homogène, le cycle “Parcours de femmes” cherche à rendre compte de la multiplicité des contextes que recouvre ce terme ainsi qu’à témoigner de la diversité des positions que les femmes y occupent. Ainsi, La Fiancée syrienne met en scène les préparatifs du mariage d’une jeune femme druze avec un acteur syrien ; Jîn relate la lutte d’une jeune combattante kurde dans une nature hostile qui n’échappe pas au contrôle de l’armée turque ; Wadjda retrace l’histoire d’une fillette saoudienne dont le désir de faire du vélo remet en cause le fonctionnement d’une société patriarcale et conservatrice ; Chants of Lotus présente le portrait de quatre femmes indonésiennes issues de classes sociales et de régions différentes, qui, selon des modalités diverses, sont victimes d’une forme d’oppression; Chilla restitue l’expérience d’une jeune ouzbèke qui s’impose la pratique de la Chilla, rituel de la tradition soufie prévoyant 40 jours d’expiation et de méditation ;  Femmes du bus 678 témoigne du harcèlement sexuel dont sont victimes trois femmes égyptiennes issues de milieux sociaux différents qui, au cours du récit, seront amenées à s’unir pour lutter contre les sévices qu’elle subissent ; Une séparation suit la procédure juridique menée par une femme issue de la bourgeoisie iranienne pour obtenir le divorce.

“Parcours de femmes”, du 2 au 5 décembre. Les projections ont lieu au Théâtre Saint-Gervais ainsi qu’à l’Auditorium Arditi. Des billets sont offerts aux étudiants sur réservation. Des informations supplémentaires sont disponibles sur le site des Activités culturelles: https://www.unige.ch/dife/culture/evenements/parcoursdefemmes

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