DJ Reas nous parle culture électronique !

DJ Reas, c’est l’un des premiers précurseurs de la musique électronique genevoise, mais aussi l’un des plus fidèles à sa ville d’origine. Depuis plus de trente ans, il arpente les clubs ici ou ailleurs en proposant ses mix éclectiques et intemporels. C’est sa passion pour la musique qui le pousse dès son plus jeune âge à se lancer dans le deejaying: « déjà tout petit on faisait des fausses émissions de radio, on s’enregistrait et on s’écoutait parler… tu ne deviens pas DJ parce que c’est cool mais parce que tu as ça en toi depuis toujours», nous raconte DJ Reas. Une carrière qui a démarré « à l’ancienne », puisque le jeune homme a commencé par un apprentissage en maison de disque, spécialisé pour DJ… Des débuts qui sont alors bien loin de l’ère digitale actuelle qui pousse la majorité des jeunes DJ’s à se faire connaître via internet « les magasins de l’époque ont tous fermé à cause de l’ère digitale. C’est vrai que c’était sympa de rencontrer des gens via les magasins de disques mais je me suis adapté et je pense que c’est une très bonne chose ! », affirme DJ Reas.

À travers les clubs, les radios et les magasins de disques, c’est cette nouvelle scène électronique émergente en Suisse romande qui faisait vibrer DJ Reas et ses compères ! « C’était les premières rave en Suisse qui ont beaucoup apporté à ce milieu. On écoutait Couleur3 tous les samedis soirs pour découvrir les nouveautés. Comme il n’y avait pas internet, la radio était le seul support que l’on avait », nous explique DJ Reas. Se socialiser avec le milieu, c’est ça qui a permis à DJ Reas de s’épanouir parmi un petit microcosme de DJ à Genève et ses environs. « On allait beaucoup à Lausanne, il n’y avait encore rien à Genève », un paradoxe pour lui car aujourd’hui, les deux scènes se sont échangées. Quant à la scène électronique actuelle genevoise, DJ Reas se dit être content de la tournure qu’ont pris les choses: « avec tous ces jeunes DJ’s aujourd’hui je trouve qu’ils dégagent une bonne énergie.

Le DJ se définit pourtant comme un précurseur du club plutôt que du squat : « Oui j’allais à Artamis, bien sûr, par la force des choses. Dans le club j’ai cependant beaucoup appris car on s’adapte. Dans les squats on joue la musique que l’on aime sans se soucier de savoir si les gens apprécient. Je regarde toujours ce qui se passe devant moi : si les gens dansent ou partent… C’est ce que le club m’a inculqué ». Le DJ nous explique malgré tout que la culture club et squat allaient de pair. « L’audio rassemble un peu ces deux esprits selon moi ». C’est alors que DJ Reas nous parle de sa résidence dans ce nouveau club qui a ouvert récemment et qui propose une programmation de qualité et de renom assez inédite. Une programmation plutôt axée sur la house et la techno, qui se rapproche de l’esprit du festival Electron.

Tous les troisièmes jeudis du mois, c’est alors un jeudi soir consacré à la résidence de DJ Reas qui a lancé « Propaganda », un concept qui lui permet de jouer de tout, comme nous l’explique l’artiste : « ça reste axé house, et techno mais en début de soirée je peux jouer du jazz, du funk et de la soul… Mon rêve serait de faire des sets de 5-6 heures où les gens pourraient danser sur tout, et peut-être réconcilier les amateurs respectifs de house et de techno et qu’ils puissent danser tous ensemble ! » Detroit, New York, et surtout beaucoup de musique noire américaine, voilà d’ou viennent les inspirations principales du DJ. « Detroit c’est le berceau de la soul, et la techno a été plus ou moins inspirée de cette musique très brute de là-bas. New York ça a toujours été la ville du clubbing, plus festif. Du coup je suis dans ce mélange des deux ». À travers son travail, c’est  un mélange des genres que DJ Reas prône pour rassembler les passionnés comme lui, « car au final la musique c’est de la musique, peu importe que ce soit rap, funk, house… ».

 

Une sélection de coups de cœur de DJ Reas:

Son album préféré : Journey with Lonely – Lil Louis

Sa track préférée : Manuel Göttsching – E2-E4

Des morceaux qui l’ont marqué:

The Todd Terry Project, Bango (To The Batmobile) – 1988

Rhythim Is Rhythim – It Is What It Is (Majestic Mix)

Roberta Flack – Uh-Uh Ooh-Ooh Look Out (Here It Comes) (Steve Hurley’s House Mix)

Public Enemy – B-Side Wins Again (Original Version

Chris Cuevas – Hip Hop (Masters At Work Dub)

Central Line – Walking Into Sunshine (A Larry Levan Special Mix)

 

DJ Reas sera:

le 15.03 Propaganda @ audio

le 24.03 Einmusika Party @ audio

le 05.04 La Grand Bleu Paris

le 13.04 Wunderbar

le 19.04 Electron Festival

le 17.05 Propaganda @ audio

le 25.05 DJ Sneak vs DJ Reas @ audio

le 01.06 Weetamix

le 08.06 Caribana Festival

10.06 Modernity Cruise

Tags sur cette publication
, , , , ,

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.