[EPIC OMOT N°10] Bernard Utz, l’histoire d’Un toit

Sorti juste avant le confinement aux éditions d’autre part, Un toit est d’une douceur vive. Ce premier roman se tient en ode à la lecture, à la rencontre de l’autre par la lecture, à la rencontre de soi. Pour ce mois de juillet, EPIC-Magazine a offert sa carte blanche littéraire à Bernard Utz, à la suite d’un réel coup de cœur. Découvrez les dessous de sa plume dans ce nouvel EPIC OMOT.

En quelques mots, qui es-tu et quel est ton lien à l’écriture ?

Bernard Utz, 33 ans. Depuis huit ans, j’écris plus ou moins régulièrement, avec des années plus productives que d’autres. Avant Un toit, mon premier roman publié par les éditions d’autre part, j’ai écrit trois autres histoires qui n’ont pas trouvé d’éditeur (si ça peut empêcher quelqu’un de se décourager…). À côté de l’écriture, je coordonne en Suisse romande la Journée suisse de la lecture à voix haute, une manifestation annuelle organisée par l’Institut suisse Jeunesse et Médias ISJM et qui a pour but de promouvoir la lecture à voix haute au sein des familles.

Ton premier roman Un toit est écrit sous la forme du carnet. Quel rapport entretiens-tu avec cette forme et que t’a-t-elle permis dans l’écriture de cette histoire ?

C’est une forme très immersive qui m’a permis de peindre rapidement mon personnage principal, Joseph. À la lecture, j’espère qu’on se rend vite compte de sa personnalité, son tempérament, sa sensibilité. Il écrit plus ou moins comme il parle, sans fioriture. J’ai écrit ce carnet comme un grand dialogue, un monologue en l’occurrence. La première personne du singulier permet un accès peut-être plus direct aux émotions. Elles jouent un rôle important dans cette histoire.

Un toit est parsemé de références littéraires et surtout de réflexion autour de la lecture. Quelle place a le livre dans ta vie ?

Enfant, je ne lisais pas plus qu’un autre. À l’adolescence, j’ai délaissé les livres presque complètement au profit des films et séries et puis, petit à petit, je suis retourné en librairie. Les histoires ont toujours été très importantes pour moi, peu importe le média. Avec les livres, je cherche l’intimité avec les personnages et l’immersion dans un monde créé à la fois par l’écrivain.e et ma propre imagination de lecteur. J’espère à tout le monde de pouvoir laisser les livres entrer un peu dans leur vie.

Que vois-tu quand tu lis ?

Un rêve cohérent dans le meilleur des cas. Une succession de mots quand je ne croche pas au texte ou si je suis fatigué !

Que vois-tu quand tu écris ?

Si tout va bien, quand je sais comment se poursuit l’histoire, je vois mes personnages impatients de continuer leur aventure. Les mauvais jours, j’ai l’impression qu’ils m’épient en se demandant où ils sont tombés, à voir leur destin changer au gré de mes hésitations.

Y a-t-il des lectures genevoises ou romandes qui ont inspiré tes écrits de manière plus générale ?

Il y a de nombreux romans romands que je lis avec plaisir et admiration, mais j’aurais de la peine à savoir s’ils m’ont inspiré. Survivante de Julie Guinand, est un de mes préférés que j’ai lu récemment. C’est aussi un journal et c’est très prenant. L’allumeur de réverbères de Nathalie Wyss, ma femme, est un roman jeunesse magnifique que je conseille en toute objectivité !

Ton EPIC OMOT, il raconte quoi ?

Mon lien à l’écriture et la publication de Un toit. J’ai toujours trouvé encourageant les histoires de publications compliquées !

Pour en découvrir d’avantage, il faudra se rendre en librairie. Cependant si l’envie d’entendre les premières pages de ce roman est trop grande, Bernard Utz nous avait fait le plaisir de les lire, il y a quelque temps, dans Lecture et confinement.

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