[EPIC OMOT N°7] Les voix de la ville avec Guillaume Rihs

Pour le premier EPIC OMOT en temps de confinement, la ville et ses habitants sont à l’honneur. Le roman de Guillaume Rihs Ville bavarde aux Editions d’autre part nous donne à lire une ville vivante et vibrante. L’auteur nous fait le plaisir d’offrir des voix à celles capturées sur le papier.

En quelques mots, qui es-tu et pourquoi écris-tu ?

Je suis un amateur de balades, d’architecture, de lectures et de bonnes conversations. J’écris pour pouvoir parler de tout ça (dans le désordre).

La naissance de ce roman s’est faite entre Montréal et Genève, quel en a été le point de départ ?

Ma correspondante et moi avons eu l’idée de nous adresser de petites « cartes postales sonores » de nos villes respectives. Chaque semaine pendant six mois nous nous sommes envoyé un instant saisi dans le bavardage de la ville. Ce fut une joie de récolter ces impressions genevoises, et une joie plus grande encore de recevoir celles de Montréal.

Ville bavarde est un roman de voix rencontrées et rapportées, c’était comment d’arpenter la ville à la recherche du texte ?

C’était exigeant : lorsque je restais passif, je n’entendais rien. Il me fallait guetter, m’approcher, ne pas me faire repérer. C’était aussi très satisfaisant : des échanges savoureux s’offraient soudain à moi comme de belles récompenses.

Entre les scènes de dialogue, se glisse un narrateur-auteur pensant ses observations et son processus d’écriture. Qu’est-ce que l’écriture de ces passages a apporté, au texte, et toi auteur ?

Puisque j’ai choisi d’en faire un livre, il me fallait une manière de lier ces dialogues entre eux, et c’est la solution que j’ai trouvée. Elle permet à la fois que le livre s’explique lui-même et de ne pas me présenter comme un observateur neutre, à l’écart du processus. Elles m’ont aussi permis d’éclaircir ma démarche à mes propres yeux : durant la collecte, je naviguais un peu à vue !

Y a-t-il des lectures genevoises ou romandes qui ont inspiré tes écrits de manière plus générale ?

Il y a beaucoup d’auteurs genevois que j’apprécie, parmi lesquels en particulier Laurence Boissier, Florian Eglin, Max Lobé ou Matthieu Mégevand. Si j’aime leurs textes, il m’est en revanche difficile de dire en quoi ils m’inspirent… Je vous laisse nous trouver des points communs !

Ton EPIC OMOT, il raconte quoi ?

En plus de quelques passages du livre que je lis, ce podcast propose une troisième version des dialogues récoltés. La première fut bien sûr celle, authentique et fugace, de leur énonciation sur la voie publique. La deuxième, c’est la mienne : une version par écrit, que j’ai souhaitée fidèle à l’originale, mais plus condensée. Et puis j’ai confié mes textes à des comédiens, qui se les sont appropriés. Je les ai enregistrés, et voilà une troisième version qui est née, peut-être pas la dernière…

Pour en lire davantage, direction vos librairies. Parce que même si vous ne pouvez pas vous y rendre, vous pouvez les soutenir : la plupart d’entre elles proposent des services de livraison à domicile.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.