[EPIC OPUS N°38] NEW HEDONISM x DERESTRICT

© DERESTRICT

Depuis notre première rencontre avec DERESTRICT, les choses ont bien évolué pour le collectif : events, label, releases… mais toujours en prônant une techno indépendante et sans compromis. Pour cet OPUS du mois d’avril, discussion avec New Hedonism, l’un des membres fondateurs du collectif, qui revient sur ces nouveautés et qui propose un podcast annonciateur d’un évènement à ne pas rater.

DERESTRICT

Quand on demande à Alex, plus connu dans le milieu de la techno sous le nom de New Hedonism, de se présenter il commence par parler de… DERESTRICT. Pas étonnant quand on connaît l’historique et les valeurs du collectif : musique au centre, absence de starification et surtout une équipe fondatrice s’étant constituée autour de l’amitié et de la passion pour la techno. Depuis 2021, Soennichsen K, GRMY et New Hedonism, par la suite rejoint par leur résidente Mawenzi, ont progressivement gagné en notoriété en enchaînant des events où les membres de DERESTRICT partageaient les decks avec des gros noms locaux et internationaux  (Pelin Vedis, Alex Nantaya, The Chronics, BOTL, Axciid, La penderie Noire, Rose…). « En parallèle de ces évènements au Groove, au Pavillon Bleu et au Terreau, on a aussi pas mal développé le côté label, en impliquant des producteurs·rices proches de nous. Et il y a un mois et demi, on a lancé notre première VA (various artists) sur notre label ; on a réussi à avoir de très beaux artistes. Tout est en free download, c’est notre ligne de conduite, on ne veut pas faire de l’argent avec nos tracks mais mettre en avant les artistes en leur offrant une belle visibilité. On s’attendait à ce que certains tracks marchent et d’autres moins mais, au final, ça a été une réussite pour les dix artistes présentes sur la VA. Nous avons été par ailleurs ravis d’accueillir La Penderie Noire qui nous a sorti un track exceptionnel. »

New Hedonism

Sur cette VA, on retrouve en ouverture New Hedonism et son titre Hysterical Agony. DJ mais aussi producteur, Alex s’est tourné vers les sonorités indus après être passé, comme public et derrière les platines, par différents styles : « J’ai toujours écouté de la musique électronique, depuis jeune, mais à la base des choses assez grand public, un peu clichées mais qui sont des sonorités qui te marquent quand tu es gamin. Et j’ai écouté énormément de metal, depuis très jeune, de la drum’n bass aussi, au final des choses qui me parlaient déjà en termes d’agressivité et de rythmes. C’est quand je suis arrivé dans le coin et que j’ai commencé à sortir un peu partout, à la Gravière, au Zoo, au Motel que j’ai découvert les soirées électro avec des vrais sound systems. » Une arrivée récente dans le milieu du mix et de la production donc : « Oui, j’ai commencé à mixer il y a trois ans. Grâce à CTO en fait, que j’ai rencontré à ma première rave, j’ai pris une grosse claque devant Chlär et Chronics ce soir-là. CTO était là, on a sympathisé et je lui ai demandé de m’apprendre à mixer. Ça s’est fait assez vite, et six mois après je commençais la production ».  Influencé à la base par la techno berlinoise, New Hedonism a par la suite pas mal évolué, au gré des scènes fréquentées : « J’ai eu une période où je sortais pas mal à Paris, dans les gros warehouses, et là c’était vraiment la scène parisienne avec plus de raves typées trance, hardtrance, des kicks qui rebondissent, etc. J’ai fini par faire une petite overdose de ce genre de techno et à ce moment-là j’ai découvert des tracks qui venaient des pays de l’Est, de Slovénie, de Slovaquie, d’Estonie. Il y a une scène là-bas qui est monstrueuse, qui est vraiment full indus. Maintenant, j’aime toujours varier mon registre mais j’ai quand même une dominante indus. »

© DERESTRICT

DERESTRICT invite Tham

Si New Hedonism a un penchant pour l’indus, ce n’est pas la dominante de ce 38e OPUS : « Dans le podcast que je propose pour EPIC, je veux refléter la soirée du 12.05. J’ai envie que quand les gens l’écoutent, ils se fassent une idée de ce que l’on va entendre à l’évènement. » À vos agendas donc, le 12.05, DERESTRICT renoue avec l’organisation d’évènement en proposant une soirée dont la localisation est encore tenue secrète, à la différence de la line-up où l’on ne retrouvera pas moins que Tham : « Tham, c’est vraiment une de nos premières sources d’inspiration à Soennichsen K et à moi, c’est la consécration pour nous de l’avoir dans l’un de nos events. » Pour le reste de la soirée, on retrouvera les membres du collectif et également le DJ Ramon, bien connu de la scène neuchâteloise : « Je n’ai pas la timetable exacte, mais ce sera toujours plus rapide que ce qu’on a l’habitude d’entendre, ça va cogner dès le début : il y aura quand même plus de tendance un peu trancy, hard techno, puis Tham, bien connu dans le milieu et enfin mon closing, vraiment très industriel, très autoroute, avec très peu de bridge. Tout ça, c’est ce qu’on retrouve dans le podcast, pour mettre en avant les genres de techno joués sur place. »

Une soirée à l’image de DERESTRICT donc, sans compromis. Localisation révélée une dizaine de jours avant, closing à l’aube et surtout attention portée au sound system : « Sans en révéler trop, je peux dire que pour nous c’est clairement un des meilleurs sound systems de Genève, surtout que pour l’occasion le son sera poussé à 100db. » Au-delà du son, les soirées DESRESTRICT sont aussi connues pour leur esthétique et leur ambiance, et l’event du 12.05 ne déroge pas à la règle : « On met en place un vijing avec Cadence, un mec qui est très fort, qui fait partie d’Introspective Records. Au niveau de la scéno on aura d’immenses barrières de chantier, pour faire une sorte de cage autour du booth. Pour les lights ce sera quelque chose de très léger, on veut que ce soit le plus dans le noir possible, avec juste quelques rappels, quelques lumières en tunnel, mais on veut que les gens se voient le moins possible. Ce qu’on cherche avec ça, c’est vraiment à créer un espace de liberté, que les gens se lâchent, qu’ils puissent se sentir eux-mêmes. » Une envie qui s’exprime également à travers la politique « no picture », typique de DERESTRICT, dans une dynamique qui se veut libératrice et porteuse d’inclusivité et d’accessibilité. « Globalement, on propose un event de qualité et vraiment complet, avec un vrai travail sur la prog mais aussi sur le vijing et l’ambiance. »

Infos pratiques : lieu TBA sur les réseaux de DERESTRICT – 23h/6h – 15.- en préloc, 20.- sur place.   

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