Interroger la diversité des féminins à travers des textes personnels mais pouvant résonner en chacun d’entre nous. C’est l’objectif de la Compagnie Alliance Créative qui s’installe à La Gravière du 3 au 5 septembre pour proposer de nouvelles représentations de leur pièce Les Filles de La Frange.
Les Filles de la Frange
Qu’est-ce qu’être une femme ? C’est la réflexion que proposent sur scène Nina Cachelin, Olenka Chaudruc et Aurélia Platon, mises en scène par Nadim Ahmed (Compagnie Équation Masquée). Accueillie par la mythique Gravière, dans un espace tout aussi intime que leurs textes, la Compagnie Alliance créative nous pousse à nous interroger sur notre rapport à l’identité. En utilisant l’oralité sous toutes ses formes, du discours au dialogue en passant par des configurations plus inhabituelles au théâtre telles que le colloque ou la conférence, Les Filles de la Frange propose témoignages et interrogations universels. Rapport au corps, sexualité et plaisir féminin, législation, pop culture, mythologie et spiritualité ou encore accès à la culture font partie des thématiques abordées au cours de la représentation, que cela soit par le texte ou par la mise en scène. Une pièce qui laisse une grande part du chemin interprétatif à son public : époques différentes, textes et personnages qui se répondent ou se croisent, à chacun d’y construire son raisonnement.
Autour de la création
La particularité des Filles de la Frange tient en son mode d’écriture. À l’origine du projet l’on retrouve donc Nadim Ahmed, désireux d’interroger la notion d’identité. Pour cela il a réuni Nina Cachelin, Olenka Chaudruc et Aurélia Platon pour un travail d’écriture au plateau. Des textes écrits au préalable par chacune d’entre elles, des processus d’écriture en commun et des échanges au cours de leur résidence est sortie une trame orientée vers la thématique du féminin ayant donné naissance aux Filles de la Frange. En partant de leur propre ressenti, de leur vécu en tant que femmes et de leur identité dans d’autres domaines de leur vie, les trois comédiennes livrent donc des témoignages à l’origine très personnels, mais visant à parler au plus grand nombre.
Si Nadim Ahmed a été plus en retrait sur l’écriture, afin de laisser la parole à ses comédiennes, il a réalisé un important travail de mise en scène afin de rendre possible cette interprétation des textes entre parole publique et parole intime. Jeu de lumières, évolution progressive de la relation avec le public ou réflexion sur les formes de narration servent à soutenir le propos.
Mon corps appartient aux commentaires déplacés de mes potes sur mes courbes, qui ne pensent pas à mal, qui ne pensent pas du tout. Il appartient aux médias, aux publicités, aux tendances, aux diktats de beauté. Il appartient à mes kilos en trop ici, manquant par là. Il appartient aux étiquettes de genre, de classe. Aux cases dans lesquelles il doit trouver une place.
Les Filles de la Frange
Une invitation au rêve et à la réflexion
Bien que traitant de thématiques très actuelles et souvent débattues en société, Les Filles de la Frange ne se veut pas être une pièce revendicative. Les comédiennes parlent d’elles et, à travers leurs récits, font écho à l’expérience de beaucoup d’autres, sans jugement aucun, tout en douceur et poésie. Une invitation au rêve et à la réflexion.
Les Filles de La Frange : informations sur le site de la Gravière ou sur la page Facebook de l’évènement.
4 représentations : Vendredi 3 & Samedi 4 septembre 2021 à 20h, Dimanche 5 septembre 2021 à 17h & à 20h. Réservations conseillées : lesfillesdelafrange@gmail.com