Pénétrer dans les coulisses des Résiliences sonores à la Gravière

Le déconfinement commence gentiment à s’amorcer en Suisse mais, pour certains, l’heure n’est pas encore à l’ouverture. Pour continuer à vivre malgré la fermeture temporaire, plusieurs clubs genevois proposent depuis quelques semaines différentes initiatives. C’est le cas du projet Résiliences Sonores. EPIC-Magazine vous le fait découvrir avec une série de retours en images.

Bongo Joe Records, la Gravière et le Zoo se sont associés à WAV33 pour Résiliences sonores : une heure quotidienne de live-stream où un.e D.J. ou un.e musicien.n.e local.e a carte blanche pour combler nos oreilles. Les live-streams sont disponibles sur les pages Facebook des différents organisateurs, en semaine pour Bongo Joe, et le week-end pour le Zoo et la Gravière.

Notre photographe Timon Bachmann a arpenté ces trois lieux emblématiques de la culture électronique musicale genevoise. Il a immortalisé les installations et l’ambiance qui caractérisent les Résiliences sonores, battant leur plein depuis bientôt deux mois. Avec ces photographies, EPIC présente les coulisses du dimanche 10 mai, au club du bord de l’Arve. Barokko Jewels, Kay Rubenz et Klench Poko se sont partagés les platines le temps d’une après-midi. Pour en savoir plus, le magazine a posé quelques questions à la team du club :

Pourquoi avoir décidé de faire partie du projet ?

Il s’agit d’un élan spontané entre acteur.e.s de la ville. Nous nourrissons entre dj’s, programmateur.trice.s et staff de clubs, des relations au minimum cordiales et très souvent amicales en réalité. La Gravière a par le passé déjà souvent collaboré avec le Zoo, Bongo Joe ou Wav33. Il ne s’agit donc pas d’un coup d’essai, mais plutôt de poursuivre une aventure humaine.

Il a été très facile de se réunir. Il a en effet suffi d’un groupe WhatsApp, créé par des membres du collectif Wav33, avec une invitation à réfléchir ensemble sur un projet qui serait ouvert à tous.toutes les acteur.trice.s et lieux intéressés. Le but étant de créer un projet unificateur, solidaire et représentatif du tissu culturel musical de la ville. Le but in fine est de permettre aux artistes de s’exprimer ainsi que de montrer que le milieu culturel genevois regorge de talents, et est en cette période toujours vivant !

Comment vous répartissez vous les artistes, entre les différents lieux ?

Nous nous organisons par le biais d’un simple Drive sur internet. Nous nous sommes mis d’accord sur des jours et heures de diffusion, il ne suffit plus qu’aux programmateurs de chaque lieu de le remplir avec les artistes qu’ils souhaitent faire jouer.

Comme nous nous connaissons pour la plupart tous, il est très facile d’en discuter afin de ne pas se tirer dans les pattes. Il n’y a pas vraiment de règles précises, parfois nous demandons aux artistes dans quels lieux ils préféreraient jouer… Il s’agit en réalité d’une émulation hyper saine où tout le monde se respecte et apprécie le travail des autres !

Comment imaginez-vous l’après-confinement pour la Gravière ?

Il va sans dire que l’ouverture va se passer difficilement d’un point de vue organisationnel, mais nous avons d’abord toutes et tous grande hâte de nous retrouver et de faire la fête, peu importe le lieu. J’imagine que les clubs genevois, comme ceux de toutes les villes du monde, vont enfin proposer des line-up 100% locales de manière plus régulière, sans pour autant non plus en faire un argument de communication. La crise sanitaire laissant des traces d’un point de vue financier, sans oublier qu’il va être compliqué d’inviter et faire voyager des artistes internationaux, j’espère vraiment que tout le monde se rendra compte qu’il n’y a pas besoin d’un dj international hypé à mort pour danser et passer une excellente soirée.

J’imagine donc pour la Gravière, mais comme pour les autres clubs, une réouverture avec comme invités (entre autres) les artistes avec lesquels nous avons continué de travailler ou que nous avons découvert pendant cette période, grâce au projet des Résiliences sonores.

Nous travaillons également main dans la main avec le Grand Conseil de la Nuit et les différents acteurs nocturnes genevois pour proposer une réouverture solidaire, appropriée et avant tout prudente pour toutes et tous. C’est pour cela que nous avons lancé la campagne #reveillonslanuit visible dans toute la ville et sur les réseaux. La nuit sommeille mais ne dort pas. Restez vifs !

Toutes les photos sont à créditer à Timon Bachmann

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