Du 23 au 27 août, le Cinéma Spoutnik invite à l’itinérance. « Spoutnik en plein air – Syndrome du logement » questionne le vivre ensemble dans un contexte de précarité du logement et de recherche d’espaces individuels et collectifs.
Déjà à Artamis dans les années 90, le Spoutnik projetait à ciel ouvert, parfois tout au long de l’été, parfois sur quelques semaines. Cette année, c’est bien lors de l’avant dernière semaine d’août que le plus beau cinéma du monde nous offre films, musiques et réflexions autour de la thématique du logement. Et comme chaque année, lors de la dernière soirée de la semaine, un écran libre est organisé : chacun peut proposer sa propre création cinématographique, en lien avec le thème du logement collectif, d’une durée maximum de 7 minutes. « Organiser le plein air fait partie des but de l’association, et généralement on explore une thématique » explique Alice Riva, permanente au Spoutnik.
Lors des cinq jours de film, plusieurs lieux seront investis : l’Ilôt 13, la Maison de Malagnou, le Forum Grosselin, (à Carouge), l’Espace Verseuse (à Vernier) et enfin les Bains des Pâquis. « C’est une façon de voyager. On essaie de trouver des endroits insolites, qui résonnent avec la programmation » raconte Daniel Siemaszko, lui aussi permanent au cinéma. La thématique pour cette édition 2017, c’est donc l’habitat collectif : « les films que nous avons sélectionnés parlent d’autres lieux, d’autres époques et d’autres personnes, mais il y des parallèles claires avec la situation actuelle à Genève » continue Daniel. Pour rappel : le collectif Xénope avait organisé le 1er juillet dernier une grande marche à Genève pour protester contre l’expulsion des occupants de la maison de Malagnou. En outre, cela fait maintenant près de dix ans (23 juillet 2007) que les emblématiques squats du Rhino et de la Tour étaient définitivement évacués. « On voulait organiser cet événement depuis un moment, et ces derniers événements nous ont motivés à ne plus attendre » rappelle Alice.
Les films, sélectionnés avec l’association pour le plein air, traitent du logement collectif dans différents contextes : dans un immeuble populaire de la banlieue de Bogotá (« La stratégie de l’escargot », 1993), dans une base militaire américaine à Puerto Rico (« Fort Buchanan », 2014) ou dans une maison coopérative à Stockholm (« Together », 2000). De plus, le collectif de cinéma artisanal « Les scotcheuses » présentera ses créations en format Super 8 « No ouestern » (2015) et « Sème ton western » (2014) le samedi 26 août. Trois membres du collectif seront d’ailleurs présents pour une discussion après la projection.
Lors de chaque soirée, buvette et petite restauration vegan (par le collectif Molotofu) seront disponibles dès 19h, le tout accompagné de musique. Les projections ont toujours lieu à 21h. En cas de pluie, celles-ci seront normalement maintenues dans des espaces couverts à proximité des lieux mentionnés.
Pour participer à l’écran libre du 27 août, rendez-vous sur la page officielle du Spoutnik.