Mamco – Séquence printemps 2015

Le 17 février 2015, le Mamco a verni sa nouvelle séquence d’expositions – 12 au totale – dans le cadre du cycle « Des histoires sans fin » entamé en 2013. Tour d’horizon:

Dennis Oppenheim : Figure marquante du Land art puis du Body art dans les années 1960 et 1970, l’artiste américain développe un art centré autour de l’idée de transformation. Une transformation dont le processus est plus important que l’éphémère résultat obtenu. De ces oeuvres ne subsistent que des documents photographiques et des dessins tels que ceux de Annual Rings (1968), One hour run (1968) ou encore Stage 1 and 2. Reading Positions for a Second Degree Burn-Skin-Book-Sun (1970) présentés ce printemps au Mamco.

Mounir Fatni – Permanent Exiles : Ayant fait le choix de quitter le Maroc, sa terre natale, Mounir Fatmi vit depuis lors avec une conscience aiguë de la séparation, du déracinement et du poids de l’identité. Ces thématiques récurrentes dans son oeuvre sont une nouvelle fois au coeur de cette exposition qui parle de l’exile, de la séparation et du langage. Exprimant la difficulté de le rencontre.

Jean-Michel Sanejouand – Charges-objets : Depuis le début des années 1960, cet artiste français développe une oeuvre polymorphe qui circule sans cesse de la peinture vers la sculpture, des objets vers les organisations d’espaces, et réciproquement. Les Charges-objets, dont plusieurs pièces sont exposées au Mamco, sont une série d’oeuvres apparue entre 1963 et 1967.

Emilie Ding – Until the evening of the echo : Se concentrant essentiellement sur la sculpture et le dessin, le travail d’Emilie Ding manifeste un attrait pour les structures massives issues du BTP et les principes de systématisation. Croix, trames, contreventements et contreforts, métal, béton et huile apparaissent comme les formes et matériaux privilégiés de cette oeuvre au caractère minimaliste et imposant.

Antoine Bernhart – Jouer avec le feu : Meurtres, viols, mutilations en tous genres, zoophilie, coprophagie… Le catalogue d’actes de barbarie proposé par Antoine Bernhart est-il soluble dans le champ de l’art contemporain ? Membre du groupe néo-surréaliste Phases dès 1968, A. Bernhart finira par se faire exclure du mouvement quelques années plus tard au prétexte que ses délires pornographiques seraient trop extrêmes.

Stephen Felton – The Wind, Love and other Disappointments : Avec ses dessins réalisés à main levée, d’une couleur, sur des toiles de grand format, Stephen Felton donne à voir une peinture marquée par une grande simplicité du signe rappelant la naïveté des dessins enfantins et l’art pariétal.

Bernhard Johannes Blume – Die Brett-Bilder : Étroitement liée à leur espace domestique, l’oeuvre du couple allemand Anna et Bernhard Johannes Blume s’élabore dans une réflexion esthétique et philosophique sur les relations entre l’art et la vie. Les Brett-Bilder de B. J. Blume associe des surface préfabriquée découpées dans d’anciens meubles à des mots et des concepts mettant ironiquement en image le « jargon » idéologique de l’authenticité.

Bruno Serralongue – La Terre est un crocodile : L’exposition La Terre est un crocodile de Bruno Serralongue est constituée d’une sélection de photos provenant de trois séries d’images réalisées durant les dernières années. Chacune concerne une situation spécifique, un contexte politique particulier, et propose une vision d’un événement largement médiatisé. Car la photographie n’existe ici qu’à partir de l’univers médiatique que Serralongue contourne, déplace et, à sa manière, critique.

Agnes Martin – 10 + 1 tableaux : Artiste canadienne installée aux États-Unis dès 1931, Agnes Martin est une figure majeure de l’abstraction américaine. Son œuvre picturale repose sur des règles strictes de réalisation et sur l’exploration  d’un motif quasiment unique : la grille. Souvent associée à l’esthétique minimaliste, elle conjugue un formalisme rigoureux et une approche extrêmement sensible  du motif et du pigment, ce qui contribue à faire des toiles d’A. Martin des objets méditatifs.

François Dilasser – Veilleurs, Régents, Bateaux-feux, Têtes marines, Planètes à plumets et autres peintures : Autodidacte habité par une impérieuse nécessité de peindre, François Dilasser apprend le métier à travers ses modèles, Matisse, Picasso, Cézanne, Gauguin et Klee. Préférant les tons mates de l’acrylique à la brillance de l’huile il se rapproche aussi de Bissière.

After Dark – Oeuvres de la collection du Frac Île-de-France : Dernier volet d’un triptyque d’expositions consacrées à la collection  du Frac Île-de-France,  After Dark a été conçu spécialement dans le cadre du vingtième anniversaire du Mamco. Dans un espace — le 4e étage du musée — entièrement plongé dans l’obscurité, l’exposition présente un ensemble d’œuvres ayant toutes en commun de donner à percevoir  certaines  formes du réel dont le sens tend irrémédiablement à nous échapper.

Katharina Hohmann et Frank Westermeyer – The passage of a train through a house in Marfa : Le train fait partie de l’histoire des États-Unis, de la conquête de l’Ouest. Nous avons tous en mémoire, dans un western, l’image d’un train, sifflant en lâchant un nuage de fumée en arrivant dans une gare tout juste construite pour accueillir  les premiers colons… Depuis, les passagers ont largement déserté ce moyen de transport laissant les rails aux trains de marchandises  dont la longueur est sidérante (1830 m à 2440 m)

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