Quelques mois après leur second album Est-ce que tu vois le tigre ?, EPIC part à la rencontre de Leonard et Martin, respectivement guitariste et chanteur du groupe genevois Le Roi Angus.
Des dizaines de concerts en Europe et à l’international, deux albums et cinq membres : le Roi Angus ramène à la francophonie toutes ses lettres de noblesse, avec des textes essentiellement écrit par Martin dans un français poétique et surtout joueur. Leur tube « La Wax » en est d’ailleurs un des meilleurs exemples ; surprenant voir même déroutant, les textes et la musique du Roi Angus se démarquent du paysage musical genevois.
Leur rencontre ? En 2013, sous l’impulsion de Martin qui invite les quatre autres futurs membres à se produire avec leurs premiers groupes comme The Tangerine, The Cats Never Sleep ou encore Magic & Naked. L’envie de former un groupe ensemble, transgénérationnel et en français les ont poussés à former Le Roi Angus « C’est de moi qu’est parti le projet » explique Martin « On a essayé et ça s’est fait spontanément. Je suivais ce qu’ils faisaient dans leurs groupes respectifs depuis un moment et je me suis dit qu’ils étaient super *rire*. C’est un peu comme quand tu vois un bijou dans une vitrine et que tu le veux ! Il n’y avait pas beaucoup de calcul derrière, Le Roi Angus c’est avant tout une spontanéité et du plaisir ».
Leur premier album Îles Essentiel sorti en 2015, regorgeait déjà de pépites rocks et sensuelles. Soleil Trompeur, Brisbane Epidermique mais aussi Lettre Morte : autant de morceaux seventies produits par Robin Girod (Duck Duck Grey Duck) entre rock, chanson française et musique pop. Est-ce que tu vois le tigre ? garde les mêmes codes avec une esthétique encore plus vintage et retro. Une envie de se détacher de la mélancolie du premier album avec des titres plus « éclatés » mais surtout une esthétique pop sur fond de rythmes plus dansants comme avec leur titre Lebos, premier single de ce second opus. « Je suis content de la différence qu’il y a entre les deux albums : Les sons de guitares, la façon de chanter, des compositions plus directes. » nous dit Leonard « Est-ce que tu vois le tigre ? propose quelque chose de presque plus libre et de moins linéaire que le premier album ». Une date à Antigel pour vernir cet album, un concert « stressant mais magique » avant de partir en France et en Chine, où le groupe a tourné pour la promotion de la francophonie.
Un gout de la scène, de la performance aussi mais du risque surtout avec des lives laissant la part belle à la spontanéité « Chaque concert est différent, l’émotion mais aussi l’énergie varient beaucoup. Tant dans notre musique que dans nos concerts, on ne fait pas quelque chose de formaté. On se laisse plus de liberté, et surtout on s’éclate. » nous dit Léonard. Une liberté relativement feinte qui traduit une grande exigence de tous les membres du groupe, qui sous leur décontraction assumée cache un goût du perfectionnement et surtout un véritable plaisir à jouer. « C’est assez fréquent qu’en studio je refasse une prise, juste parce que j’ai envie de rejouer le morceau. » raconte Martin « On s’éclate déjà au soundcheck, je crois que ça traduit bien le plaisir qu’on a. »
Avis donc aux amateurs de rock, de variété voir même de musique psychédélique , Le Roi Angus est la référence d’une scène genevoise dynamique et rafraîchissante, mais surtout qualitative. Le groupe sera d’ailleurs en concert ce vendredi 27 avril à la Parenthèse à Nyon, et sont déjà programmés pour des grands festivals comme Festi’Neuch.
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