Passionné de cinéma depuis son plus jeune âge, c’est dans la photographie que Sacha Trilles s’est lancé il y a maintenant un an et demi. Jeune artiste autodidacte de seulement 19 ans, Sacha nous raconte son parcours, ses rencontres, son voyage aux États-Unis, ses premiers pas dans la photographie et ses rêves. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que ce jeune homme se livre à EPIC-Magazine.
Je veux que mes photos ressemblent à de la peinture
Après des études en lettres et l’obtention de son BAC L option cinéma et théâtre, Sacha s’envole aux États-Unis (en Alabama) pour participer à un tournage. De août à septembre 2017, il va vivre un rêve d’enfant. C’est d’ailleurs durant ces deux mois qu’il commence la photographie. « Les producteurs ne voulaient pas que je prenne des photos sur le set, alors je l’ai fait en cachette. Je prenais des photos de l’équipe durant le tournage puis je leur envoyais le soir. Ils étaient tous très contents de recevoir des photos d’eux, alors j’ai continué », nous explique le jeune homme âgé de 18 ans à l’époque. Des photos volées qui lui permettent de se découvrir et s’épanouir artistiquement.
À son retour à Genève, il traverse une période difficile, de désillusion et de doute. Celle-ci marque pourtant le début d’une longue série de photos puisqu’il décide d’en prendre tous les jours. Équipé de son Canon 700D qu’il garde et utilise encore aujourd’hui, il teste de nouvelles choses et fait de nouvelles rencontres. « La plupart de mes premiers modèles ont été des femmes », nous confie-t-il. « Ces rencontres m’ont permis d’élargir mon univers, de (re)trouver ma place et développer mon style. »
Je veux montrer ce qu’il se cache derrière un regard.
C’est avec un regard authentique qu’il capture la fragilité mais aussi la force de ses modèles. À travers ses photos teintées de couleurs sombres, il évoque la solitude d’une génération, représente la peur, montre l’amour et nous invite à nous questionner sur les différents thèmes qu’il aborde de façon abstraite.
Un an après son retour, il décide de faire un livre qu’il réalise d’abord en seulement deux jours, puis le retravaille en deux mois. “The Sex-appeal of a Butterfly” se présente alors sous forme de diptyques. Un ouvrage unique d’œuvres poétiques prises séparément, parfois à plusieurs semaines d’intervalle, mais qui semblent étrangement se compléter. Très vite, le jeune artiste trouve un imprimeur, puis rentre en contact avec le restaurant Coté Cour Coté Jardin dans lequel il expose ses œuvres pour la première fois de septembre à octobre 2018. “Tout s’est passé très vite, j’ai eu beaucoup de chance de tomber sur les bonnes personnes au bon moment”, nous explique-t-il.
Sacha se prépare pour une nouvelle exposition qui aura lieu cette fois à Krisal Galerie aux cotés d’autres artistes dès le 1 décembre 2018.
Et après ? “J’aimerais me concentrer et consacrer mon temps pour développer mon style que je trouve pas encore assez poussé. J’ai un nouveau projet que je souhaite réaliser entièrement en argentique avec des photos plus fortes”.
En attendant, vous aurez l’occasion de voir quelques unes de ses œuvres tirées de son livre en exclusivité du 1er au 23 décembre à Krisal Galerie.
C’est super ce que tu fais. Magnifique! Continue.