Tribunes épicuriennes #2 – Julie

Après avoir donné la parole aux artistes Fanny György et Fifille sur leurs états d’âme pandémiques, la team d’EPIC a décidé de vous offrir un tour d’horizon des histoires personnalisées de ses rédacteur·trice·s. Le principe est simple : chaque semaine, un·e membre abordera sa vision du webmagazine et comment celle-ci a évolué de concert avec la pandémie. Meryl Brucker s’est prêtée à l’exercice la semaine dernière. Pour ce second volet, Julie Marti, présidente du magazine, se penche sur la question.

Et dire que quand j’ai rejoint EPIC il y a plus de quatre ans, je pensais m’y impliquer comme on s’implique dans un cours extrascolaire après l’uni. Je me souviens de Clément, de son : « un article par mois c’est super déjà ! ». Je me souviens de mes premières productions, bien loin de mes goûts et envies actuelles. Quatre ans et demi plus tard, dont presque trois en tant que présidente, EPIC n’est plus depuis longtemps un cours extrascolaire et l’envie de créer du nouveau contenu et d’innover sans cesse est toujours au plus haut.

« Genève c’est nul, il y a rien à faire, la culture est au point mort ». C’est pour ce type de phrase, entendu de nombreuses fois, que j’ai rejoint EPIC. Des dizaines d’articles, de réunions, de soirées, de collaborations, de partenariats plus tard… 2020 est arrivé.

On est conscient au sein d’EPIC que l’on n’a pas trop le droit de se plaindre. Il ne s’agit pas de notre activité principale et le magazine a pu continuer de mener une grande partie de ses activités. Mais 2020 a aussi sonné pour nous comme un véritable coup de massue. Certains évènements et collaborations auraient dû voir le jour cette année (dont certains qui me tenait vraiment à cœur) mais COVID oblige, impossible de les montrer à nos lecteur·ice·s. Des coups durs il y en a eu cette année, alors comment faire en tant que membre et présidente d’une association culturelle pour maintenir l’énergie et la motivation ? Les réunions skype ont remplacé nos bières du vendredi soir, fini les sorties aux théâtres ou aux cinémas. C’est plus que certain : 2020 aura égratigné la cohésion de notre équipe.

D’un point de vue personnel, 2020 aura été une année incroyable. Incroyablement passionnante mais aussi incroyablement fatigante à plus d’un titre. Monter des projets qui n’ont jamais vu le jour a souvent été démoralisant. Des moments de doute, il y en a eu des tonnes. Des envies de tout lâcher et de partir, aussi. Mais remporter le Prix Jeunesse, recevoir des retours toujours positifs, être de plus en plus suivi et surtout être entouré d’une équipe devenue depuis des ami·e·s, m’a permis de garder la motivation. Cette année aura été particulièrement riche avec EPIC. Le premier confinement aura été un véritable coup de boost pour essayer, innover et oser des formats que l’on n’aurait jamais tenté auparavant.

J’ai appris énormément depuis que je suis à EPIC : Comment écrire un article, comment organiser un évènement, comment essayer de motiver une équipe… On sous-estime souvent l’impact d’une association dans notre parcours, dans mon cas il a été central. C’est grâce à EPIC que j’ai su que je voulais être journaliste. Et c’est peut-être aussi grâce à EPIC que j’ai pu, aujourd’hui, devenir journaliste.

Vous êtes peut-être un peu déçu·e·s à la fin de cette tribune. Je ne vous donne pas de formule magique pour vivre mieux cette période ou pour rester motivé·e. J’espère juste qu’on pourra bientôt toutes et tous se revoir, à l’EDM avant de sortir au Motel ou à la Gravière. Ou alors après une pièce au Galpon, ou un film au Cinelux. En attendant la culture se vit en lignes et les artistes de la région se démènent toujours plus pour faire des propositions de qualité.

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