Tribunes épicuriennes #1 – Meryl

Après avoir donné la parole aux artistes Fanny György et Fifille sur leurs états d’âme pandémiques, la team d’EPIC a décidé de vous offrir un tour d’horizon des histoires personnalisées de ses rédacteur·trice·s. Le principe est simple : chaque semaine, un·e membre abordera sa vision du webmagazine et comment celle-ci a évolué de concert avec la pandémie. Découvrez les rouages de l’organisation de notre média local et émergent, mais partez également à la découverte des personnes qui font EPIC !

Pour ce premier volet, Meryl Brucker, rédactrice en chef, évoque son propre cheminement au sein d’EPIC en parallèle au développement du magazine, de sa communauté et de ses projets.

Je me rappelle de cet après-midi sur la terrasse de la Ferblanterie pour ma première rencontre avec EPIC-Magazine. C’était en août 2016, et Clément m’attendait en train de siroter sa bière. A ce moment là, je n’imaginais pas prendre le projet d’un webmagazine culturel tant à cœur. Je ne connaissais pas énormément Genève, je n’avais pas de contact dans la culture, et, surtout, je n’avais jamais écrit d’article de ma vie. Pourtant, quatre ans et des poussières après, nous pouvons nous féliciter, avec toute l’équipe, de faire en sorte qu’EPIC soit toujours là de façon pérenne. Car en tant qu’association bénévole, il s’agit d’un investissement sur le long terme. J’exagère à peine quand je compare EPIC à un bébé auquel il faut accorder toute son attention et donner le meilleur. On tente de canaliser chaque jour toutes les idées en tête et qui n’attendent qu’à être réalisées. 90% de celles-ci n’aboutissent pas, mais le pourcentage qui subsiste nous offre des perspectives gargarisantes.

Mon aventure à EPIC, je la vois un peu comme celle d’une workaholic, alors qu’à la base, je ne le suis aucunement. Avec le reste de la team, nous avons en partie récolté le fruit de nos efforts en 2020, malgré le fait que la culture ait été mise à l’arrêt. Nous avons dû nous réinventer en pleine ascension, alors que les collaborations avec des artistes et les partenariats avec des festivals fourmillaient. Il nous a fallu très vite passer à autre chose même si, parfois, la frustration se faisait sentir à cause d’efforts fournis en vain pour organiser un rassemblement. Cependant, notre communauté s’est agrandie et s’est engagée d’une manière sans précédent, ce qui m’a personnellement donné l’énergie nécessaire pour imaginer la suite d’EPIC, quand tout sera à nouveau possible.

Durant ces quatre dernières années, j’ai appris à instaurer une sorte de constance dans mon travail « épicurien ». Rester focus, manier une organisation en béton. Il ne faut pas prendre les choses à la légère sous prétexte que notre activité est bénévole, et que l’on a parfois l’impression que personne ne remarquera si l’on ne fait pas bien ce petit détail par-ci ou par-là. Pour la suite, je vois la société post-Covid, qui attend la culture de pied ferme, d’un œil optimiste. Quant à EPIC, nous avons toujours misé sur le numérique et nous comptons continuer à l’apprivoiser. En attendant, j’en profite pour l’apprendre au sein de mon nouveau job de journaliste à l’Illustré, quelques années après avoir publié ma première signature ici.

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