Vitiligo de Space Age Sunset : ode caressante à la beauté des défauts

En ce dernier week-end d’avril, EPIC a le plaisir de te dévoiler en exclusivité le clip de Vitiligo, le nouveau single doux et chaloupé de Space Age Sunset. La formation signe ici son retour, presque trois ans après Exotic Journey vol. 7. Le voyage et l’exotisme sont toujours au rendez-vous, et ce morceau solaire et contemplatif annonce un deuxième album pour septembre: Mysterious Realm Of The Sonnenstube.

Images de publicité et scènes de films se succèdent durant les 4 minutes du clip de Vitiligo, avec, en surimpression, des tâches colorées et irisées. Esthétique vintage, entre rêve américain, orientalisme et psychédélisme, la vidéo est signée Giordano Rush. Ce qui est mis en scène ? De la peau, bien sûr, parce que le vitiligo est une maladie chronique de l’épiderme. Pourtant, aucune trace de dépigmentation progressive des corps n’est à signaler… Les paroles brèves, répétitives et caressantes ne lient peau(x) et vitiligo que par une rime, laissant place aux interprétations ; la rêverie musicale et estivale offerte par la chanson se prête à leurs multiplications, dédoublements et entremêlements. Le sens est pluriel, le clip le déploie.

Space Age Sunset, qui nous avait habitués à un savant mélange sans parole de jazz psyché, de surf, d’une touche de musique de film et d’inspirations polynésiennes sauce exotica, sort donc un morceau à texte. Le trio originel – John « Reverbish » Menoud (saxophone, guitare, basse, percussions et appeaux), Nelson « Chimes » Schaer (batterie, percussions et Drum Machine) et Robin « Komet » Girod (guitare, basse, saxophone et bruits) – s’est agrandi, enrichi des percussions de Baba Konaté ainsi que des claviers et de la voix de Réka Csiszér. 

A cinq, quelque part au bord d’un lac tessinois, ils ont revisité les mondes oubliés de Juan Esquivel et Yma Sumac, d’Arthur Lyman et Jack Nitzsche. Trois jours d’enregistrement avec, à la clé, un deuxième album annoncé pour la fin de l’été : Mysterious Realm Of The Sonnenstube. Tout est analogique, les influences d’un autre siècle, mais la retro mania ne les branche pas. Impro et fraîcheur sont de mises. L’idée, d’après Robin, c’est de sonner « comme un disque de Sonny Clark sur Blue Note Records, mais sauce 2000 ». En attendant de pouvoir faire un tour dans ce mystérieux domaine ensoleillé promis pour septembre, laisse-toi donc porter par Vitiligo.

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