Bassment!, collectif satellitaire

© Bassment!

Depuis plus de dix ans maintenant, le collectif genevois Bassment! fait vibrer les soirées locales avec son sound system et ses platines. Composé d’une vingtaine de membres, le collectif est aujourd’hui bien établi à Genève, où ses fameux stickers bleus sont devenus incontournables. On revient aujourd’hui sur leur parcours et leur évolution avec une partie du groupe : Claire, Gala, Gonzo, Jerem, Raspout, Sarah, Simon et Till.

Bassment!, c’est avant tout une bande de potes. Des rencontres au collège, chez les scouts ou lors de soirées : les membres du collectif Bassment! se côtoyaient régulièrement avant de démarrer officiellement leur projet, en 2010. « On gravitait tou·s·tes autour des mêmes cercles d’ami·e·s, de soirées et de teuf. On peut dire que tout le monde était déjà présent au départ », débute Raspout. C’est à l’été 2010 que le collectif s’est décidé à participer à son premier événement, la Fête de la musique de la Ville de Genève. « On n’y a pas vraiment été invité, explique Simon, on est simplement venu avec notre matos aux Bastions et on a commencé à mettre du son, les gens sont venus d’eux-mêmes ». S’en est suivi quelques soirées d’anniversaire, une grosse fête des matus, et le collectif était alors lancé pour de bon.

Le fameux sticker bleu “B!” visible à Genève un peu partout

Un groupe multifacette

À l’heure actuelle, dix groupes ou artistes individuels œuvrent sous la bannière « Bassment! » et participent à différents événements, que cela soit des soirées DJ ou sound system, des évènements plus politisés, des all style à la Parfumerie et au Terreau ou même des mariages. Difficile donc de caser Bassment! dans une catégorie plutôt qu’une autre. D’autant que la volonté affichée du collectif et justement de ne pas se priver et de participer à tout type d’événements. « À Genève, la plupart des sound systems ne font que du Dub ou du Reggae, nous on fait aussi dans le Hip Hop, la Techno, le Punk, les musiques latines ou la Hardtek », explique Simon. « Les soirées se font donc selon les envies et les intérêts de chacun·e. Par exemple, certain·e·s membres vont plutôt participer à des soirées politisées tandis que d’autres vont faire la musique lors d’un mariage », rajoute Gala. Procédant ainsi, le collectif possède désormais un vaste réseau et a su se faire une place de choix dans le microcosme culturel genevois.

Mais après dix années d’activité, c’est surtout la grande quantité de matériel qui a été amassée qui impressionne, notamment pour la construction du sound system qui a permis la réalisation de nombreux évènements. À ses débuts, Bassment! n’avait que deux enceintes, qui appartenaient à Raspout. Avec sa formation de menuisier, Till a tout d’abord construit deux scoops, puis deux autres, afin de former un « grand mur ». Aujourd’hui le sound system en est actuellement à sa quatrième itération, chaque fois plus performant, avec nos tout nouveaux caissons de basses.

À chaque évènement, une partie des recettes générées est directement mise de côté pour la réparation ou l’achat de nouveau matériel. Grâce à ce fonctionnement, Bassment! a pu se construire un véritable sound system de qualité au fil des ans, et a également pu acquérir du matériel pour mixer, des lumières, de la décoration ainsi que des tentes pour se produire au sec en cas d’intempéries.

Un regard dans le rétro… et un sur l’avenir

En plus de dix années d’activité, le collectif peut aujourd’hui se targuer de jouir d’une réputation bien établie à Genève. Si l’association avait débuté en faisant des soirées « entre potes », elle en est rapidement venue à participer à des festivals tels que l’Octopode, Antigel ou Plein-les-Watts, sans oublier évidemment les traditionnelles soirées à l’Usine ou la Gravière. « Quand je regarde comment cela s’est passé pour nous sur ces dix ans, je pense qu’on s’en sort bien ! », constate Till, « parmi celles et ceux qui ont débuté en même temps que nous, soit les gens ont totalement arrêté, soit ces personnes se sont professionnalisées et ont percé ». En témoignent les artistes comme Di-meh, Danitsa, Mirlaqi ou encore Bony Fly, qui ont aussi commencé au début des années 2010 et dont le talent et la réputation ont déjà largement dépassé les frontières genevoise

Dix ans après, Bassment! se trouve donc dans une position intermédiaire, possédant un statut de collectif reconnu à Genève, mais sans pour autant avoir cherché à tout prix à « s’exporter ». Une position qui ne déplaît aucunement à ses membres : « finalement, on passe plus de temps à se faire des soirées ensemble et à boire des coups que véritablement faire de la musique », confie Till. « On est un grand groupe, chacun·e ayant ses intérêts et son réseau, ce qui fait que le collectif est constamment alimenté par de nouvelles choses. C’est notamment parce qu’on est potes et qu’on partage Bassment! que l’un et l’autre perdure » poursuivent Gala et Sarah. Si l’engouement au sein de certaines associations ou collectifs s’épuise après quelques années, ce n’est de loin pas le cas pour Bassment!, qui garde un niveau de motivation élevé : « de base, on est un groupe de potes qui se mettait ensemble pour faire la fête. Dix ans après, on est toujours motivé à faire ça », résume simplement Jerem.

Concernant le futur du collectif, les membres ont pour le moment plusieurs idées derrière la tête. Le collectif aimerait tout d’abord produire plus de musique ; plusieurs membres souhaiteraient en outre développer des collaborations avec d’autres sound systems et certain·e·s insuffler une nouvelle énergie dans l’émission radio « Bassment! Station » sur Radio-Usine qui va bientôt fêter ses 10 ans. Enfin, le collectif en profite pour lancer un appel à collaboration avec des artistes ou lieux en dehors de Genève… En attendant, retrouvez Bassment! avec Raspout le 26 novembre qui mixera au Groove pour une soirée Sub-session.

Suivez Bassment! sur leur site officiel, Soundcloud, leurs réseaux sociaux Facebook et Instagram ainsi que dans la rue avec leur stickers !

Et pour terminer, Bassment! en vidéo !
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