Interview avec CharlYe, repérage d’une douce folk indé


Depuis son premier EP sorti fin 2017 dans le cadre de son travail de maturité, CharlYe a pu performer plus d’une fois sur la scène genevoise. La chanteuse accompagnée de sa guitare nous a accordé un peu de son temps pour une petite interview.

Salut Audrey a.k.a CharlYe ! Ces temps on a pu t’entendre, te voir jouer tranquillement à droite à gauche à Genève, d’où vient la guitariste solo de ces concerts particulièrement intimistes ?

Hey ! Je viens de chez moi là *rires*, originaire du Valais mais j’ai toujours vécu à Genève. 100% suisse !

Comment est née ta musique ?

Mon premier projet abouti a été fait à l’occasion de mon travail de maturité. Je n’aime pas les travaux de recherche et je savais qu’au bout de deux mois j’en aurais marre ! Du coup c’était évident pour moi que je voulais faire un travail plus personnel, en relation avec la musique, même si je ne savais pas trop quoi.

Après en pensant aux thèmes que j’allais aborder dans ce travail, je me suis dit que faire un album et l’enregistrer, ça ne m’apporterait pas tant que ça en plus. Ce n’était pas si différent de l’époque où j’étais chez moi à jouer seule. Qu’au fond il n’y avait pas de réel challenge! Je n’aimais pas jouer devant des gens et je n’avais jamais montré ce que je faisais, du coup je me suis dit un jour « pourquoi pas faire un p’tit vernissage ! ». C’est ce que j’ai fait, j’ai joué à la salle du Terreau. Tout s’est super bien passé, il y avait du monde… c’est là que je me suis rendu compte avec les feedbacks qu’en fait ce que je faisais pour moi, ça pouvait plaire aussi à d’autre.

“CharlYe” : d’où vient ce nom et pourquoi est-il écrit ainsi ?

C’est un nom que j’ai toujours aimé, depuis assez jeune. Stacy, Macy… on jouait à la poupée avec ma sœur en leur donnant toujours des noms en « y », et un jour c’est passé à Charly et c’est resté, je ne sais pas pourquoi ! J’aime beaucoup le fait qu’il soit à la fois francophone et anglophone. Après le « Y » en majuscule, c’est parce que cette lettre en anglais se prononce comme « why », et c’est une question que je me pose beaucoup en général dans la vie. Ces questionnements marquants, j’essaie de les transmettre dans mes chansons.

Quelles sont les premières inspirations qui t’ont donné envie de faire de la folk ?

Alors c’est marrant parce que à la base je ne voulais même pas faire de la folk. J’ai commencé avec des cours de guitare classique, dans le but de poursuivre dans le métal. La guitare classique te permet d’avoir une bonne base pour passer ensuite à une guitare électrique. J’aimais beaucoup le métal et le rock quand j’étais plus petite, j’écoutais presque que ça. J’ai été bercée au son de Tokio Hotel, Evanescence… je dirais que c’est eux qui m’ont poussé à faire du folk ! Mais au final je ne suis pas passé à la guitare électrique !

© David Torche

On peut écouter sur mx3 l’intégralité de ton premier projet « Hide », quels sont les thèmes que tu as eu envie d’aborder et d’exprimer  ?

« Hide » parle des choses qu’on « cache » parfois parce qu’elles ne sont pas forcément bien acceptées par la société. Je parle de l’alcoolisme, du harcèlement, de l’homosexualité/homophobie, des problèmes d’abus de violence…

Lors de tes derniers concerts, on a pu écouter des nouvelles compos dont une interprétée en allemand. Raconte !

J’ai un esprit un peu désorganisé… même très désorganisé !  J’ai des mots qui me viennent spontanément, ça devient une suite de mots, des phrases, un refrain et ça tourne en boucle dans ma tête, pour parfois finir dans une compo ! En général tout ça a déjà une espèce de petite mélodie. Je chante dans ma tête. Du coup pour ma chanson en allemand, ce que je dis « ich frage mich etwas, was was was », c’est un truc que j’avais noté au collège et laissé totalement de côté. Un jour je suis retombée dessus, et je me suis dit que ça pouvait vraiment être cool de continuer et développer cette phrase. Je l’ai retravaillée, trouvé une suite de paroles et puis j’avais une chanson !

Tu as un nouveau projet en cours ?

Rien de prévu pour l’instant en solo, j’ai récemment eu l’opportunité d’enregistrer à la SAE, quelques musiques par-ci par-là, à voir si j’en fais quelque chose ! Sinon j’ai un autre projet de groupe à côté, qui s’appelle Cloudscape. On fait plutôt de l’électro-ambient, mais à voir si on fait quelque chose dans les mois à venir…

Quelle est la track qui est bloquée dans ta playlist de tous les jours ces derniers temps ?

Alice Phoebe Lou – Fynbos
Je l’ai vue en concert il y a peu, et depuis ses chansons me restent dans la tête, en particulier celle-ci. Je la trouve belle, presque hypnotisante.

Une prochaine date de concert ?

Petite pause estivale pour moi, quelques dates fin août normalement, stay tuned ! Là je vais partir voyager un mois en Irlande, je pars avec ma guitare, j’espère pouvoir faire des dates là-bas !

Pour écouter sa musique

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