Le Cosmo Club sort son premier clip

Les cinq membres du groupe Le Cosmo Club (© Le Cosmo Club)

Cinq musiciens, un vieux château, la campagne. Il n’en fallait pas plus au groupe Le Cosmo Club pour composer Apollo N et réaliser le clip qui l’accompagne ! Augustin Sjollema et Léon Boesch, respectivement guitariste et bassiste du groupe nous racontent la jeune histoire du groupe.

Qui fait partie du Cosmo Club ?

Augustin Sjollema (AS) : Nous sommes cinq musiciens : Romane à la batterie, Guilhem au synthé, Nelson au chant et nous deux, Léon à la basse et moi à la guitare. J’ai fondé le groupe avec Nelson, avec deux autres personnes qui ne sont plus dans le groupe maintenant. On est ensuite tombé sur Romane, la batteuse, lors d’un cours de solfège à l’AMR, puis sur Guilhem au synthé, qui tenait aussi la basse à la main gauche. À cette période, on jouait sans but précis, on faisait juste des jams entre potes. Un jour on s’est dit qu’on voulait monter un truc plus sérieux, on s’est alors mis à composer les quatre. Le groupe qu’on a lancé s’appelait Vidéoclub, on a fait notre premier concert à La Reliure en décembre 2017.

Léon Boesch (LB) : C’est là que je les ai rencontré, je venais de me séparer de mon groupe. Je me suis dit que j’allais aller voir le concert de mon cousin, parce que oui, Augustin et moi sommes cousins. Ce concert-là, c’était le coup de cœur instantané ! Le soir même on a discuté autour d’une bière et ça s’est fait.

Rentrer après coup dans le groupe n’a pas été trop compliqué pour toi Léon ?

LB : Non, franchement c’est bien allé. On avait déjà fait quelques jams ensemble avec Augustin. Ils m’ont appris leurs secrets, on a composé ensemble et fait le premier concert du Cosmo Club à L’Abri.

AS : Disons que nous avons le même feeling musical. Notre influence commune est le jazz. On s’amuse souvent à reprendre des vieux standards de jazz pendant les répétitions. C’est un langage commun qu’on peut utiliser pour composer. En plus, on écoute pas mal le même genre de groupes : les Beatles, Mac Demarco, The Babe Rainbow, et tout le courant musical des seventies.

Comment composez-vous vos morceaux ?

AS : On part toujours du texte, que notre chanteur Nelson écrit. Il a une vision très intuitive de la musique, sans théorie musicale, ce qui est positif. Mais on n’hésite pas à proposer des parties instrumentales plus abstraites et contemplatives.

LB : Nous on compose les mouvements harmoniques, les structures, les trucs de groupe, etc. et lui, il se ballade comme un électron libre au milieu du groupe.

AS : Il faut dire que commencer la composition d’un morceau par le texte donne toujours une couleur particulière au morceau, c’est très différent que de commencer par la musique.

Vous chantez en français, ce qui est plutôt rare dans les groupes actuels, pourquoi ce choix ?

AS : C’est important pour nous, on se définit comme un groupe francophone. Pour nous, c’est plus logique et naturel d’écrire des textes en français, des textes auxquels on s’identifie.

LB : Avec le français, je trouve qu’on communique quelque chose de plus direct et de plus honnête puisque c’est notre langue de tous les jours. On lit du français, on écrit en français, on communique en français, on a tellement de choses à dire plus intéressantes en français ! Mais surtout, il y a moins de facilité qu’en anglais, ce qu’on dit a tout de suite plus de sens.

Mais d’un autre côté on peut vite tomber dans le niais avec des textes en français. Ce qui compte pour nous, c’est de ne pas avoir peur de faire un morceau « joli », avec un côté niais mais planant. Le but est de s’éloigner de cette peur du kitsch. D’ailleurs on se définit comme un groupe « kitschédélique ».

À quoi s’apparente ce style kitschédélique ?

AS : On pourrait parler de psyché-pop francophone pour définir notre style, avec une dose de surf rock. On est influencé par la vague psychédélique, qu’on essaie de mêler à une pop plus décomplexée et planante.

LB : On essaie de mélanger la simplicité et la complexité pour plaire autant aux amateurs de musique qu’à la personne qui veut juste prendre son pied et danser.

Vous avez prévu de sortir un clip pour le morceau Apollo N, comment s’est passé sa réalisation ?

AS : On a fait une résidence de dix jours dans un vieux château, celui de notre grand-mère, qui se trouve en France voisine. Là-bas, tu es vraiment en pleine campagne, t’es coupé de tout, t’as pas de réseau, t’es qu’avec toi-même, la musique, la campagne, le fromage et le bon vin. C’est un retour aux sources, un moyen de se retrouver nous cinq pour composer et réfléchir à notre musique et à nous-même. On voulait ressortir de là avec une musique et un clip.

Pochette du single “Apollo N” (© Le Cosmo Club)

LB : La composition du morceau et du clip s’est faite en même temps. Les deux projets sont intimement liés. Le clip est à l’image du lieu : on nous voit dans la campagne en train de travailler et de courir dans les champs. L’idée était de mettre l’été dans une petite boîte, de revenir ici avec et de partager notre expérience.

AS : Tout a été fait dans l’autoproduction : le clip, la musique, la composition. Et pour l’enregistrement, on est allé au studio de Thierry Van Osselt (tvo_recordings).

LB : Pour ce morceau, on a beau avoir des influences, on a quand même l’impression de créer quelque chose de personnel. Nous sommes assez fiers du résultat !

En dehors du Cosmo Club, vous avez d’autres projets artistiques ?

AS : Je fais partie du groupe Burning Spiaggia avec ma sœur, on est quatre, c’est une approche de la musique plus expérimentale. C’est un projet qui mélange improvisation musicale et visuelle. Un des membres projette des vidéos qu’il tricote en live sur des vieilles machines. Nous n’avons pas de morceaux pré-écrits, on arrive sur scène et on fait ce qu’on a en tête. C’est un bon moyen de s’ouvrir à d’autres sonorités plus impromptues. J’aime bien le contraste entre ce projet et Le Cosmo Club, tous deux liés par l’improvisation.

LB : Je fais de l’improvisation théâtrale. J’ai grandi avec deux parents comédiens, et depuis tout petit je traine dans des salles de théâtre, lors des répétitions ou des représentations. Je joue des spectacles d’impros avec ImproSuisse et je fais aussi de l’accompagnement musical lors de certains shows. C’est un bon moyen de se défouler, comme Augustin avec son autre groupe.

Et pour la suite, qu’avez-vous prévu ?

AS & LB : On aimerait bien sortir un EP durant l’année prochaine, donc prochainement on va surtout écrire et composer de nouveaux morceaux.

 

Le Cosmo Club est composé de :

Nelson “Harvey Cosmos” Duborgel – Chant | Romane “Babe Tempête” Chantre – Batterie |

Léon “Croust'” Boesch – Basse | Guilhem “MacThala” Barbey – Synthétiseurs | Augustin “MA” Sjollema – Guitare

Lien vers leur page Facebook : https://www.facebook.com/LeCosmoClub/

Lien Mx3 pour écouter « Elle attire » : https://mx3.ch/lecosmoclub

Le Cosmo Club sera en concert le 20 septembre à la Gravière lors du Noctambar organisé en collaboration avec EPIC-Magazine ! Lien pour la soirée ici !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.