C’est un samedi matin, au Café du Rond-Point de Plainpalais qu’EPIC-Magazine rencontre la jeune réalisatrice de 23 ans, Lou-Théa Papaloizos à l’occasion de la projection de son film documentaire « Liliane A. » à La Nuit du Court-Métrage (Neuchâtel).
Mary-Josée et Isabelle ont grandi avec une mère particulière. Leur enfance puis leur vie ont été marquées par un environnement exceptionnel, hors du commun. Les récits des souvenirs des deux sœurs se complètent et résonnent, à travers leurs réflexions et leurs éclats de rire. Tel est le synopsis que nous livre Lou-Théa.
Étudiante en cinéma et passionnée d’arts visuels depuis son plus jeune âge, elle est également blogueuse et navigue entre différents centre d’intérêts qu’elle partage avec passion et dévouement sur Entre chien et Loup. Elle intègre l’ECAL (École cantonale d’art de Lausanne) il y a maintenant trois ans dans le but devenir réalisatrice. C’est dans le cadre d’un atelier d’initiation au documentaire que Lou-Théa décide d’interviewer et de filmer sa tante et sa mère, qui nous livrent un témoignage émouvant sur leur enfance hors du commun mais surtout sur leur mère, Liliane, atteinte du syndrome de Diogène. « Ce fut un long travail de préparation et de recherche », nous confie la réalisatrice. « J’ai eu envie de raconter une histoire de famille car c’était important pour moi de mettre en évidence la ressemblance et la complicité de ces deux sœurs à travers un récit bouleversant. Je me suis retrouvée avec un film de vingt minutes qui était senser n’en faire que dix au départ », ajoute t-elle.
Le film est d’abord félicité par le jury de l’ECAL, puis il fait partie de la sélection « Expériences du Regard » et est projeté pour la première fois pendant la 30e édition des États généraux du documentaire (du 19 au 25 août 2018) en Ardèche.
« Liliane A. » continue son voyage et sera pour la première fois en Suisse à La Nuit du Court-Métrage le 9 novembre à Neuchâtel en présence de la réalisatrice.
Lou-Théa est parallèlement en préparation d’un court-métrage, un film fantastique qui parle d’amour, écrit et réalisé dans le cadre d’un atelier supervisé par Yann Gonzalez. « C’est un projet ambitieux car le fantastique est un genre particulier que je découvre. C’est un challenge mais aussi une belle opportunité de pouvoir réaliser un film complètement à l’opposé de ce que j’aurais normalement été tenter de faire ».
De beaux projets pour cette jeune femme pleine d’ambition que l’on se réjouit de voir !