Le mythique club La Gravière a réaménagé son espace extérieur pendant la saison hivernale. Son nom ? Queen-Z qui est encore à découvrir jusqu’au 21 mars prochain. Marco Renna et Shaël Rémy, tous deux chargés de la communication du club, dévoilent l’idée derrière ce projet.
Depuis le 20 décembre dernier, la cour de La Gravière a fait peau neuve. Trois nouveaux espaces extérieurs et couverts ont été mis sur pied par l’ensemble de l’équipe : un bar, un dôme et un nouveau dancefloor nommé Trash Floor. L’idée de Queen-Z ? « On souhaite proposer une nouvelle expérience et un nouvel espace au public. C’est aussi un endroit d’expérimentation pour les artistes locaux.», explique Shaël Rémy.
Le Queen-Z, dont le nom (Quinzy) fait référence aux abris d’origines amérindiennes fait de neige durcie et évidée, est le résultat d’un long processus de réflexion de la part de La Gravière. « Ça fait plusieurs années qu’on souhaite rendre notre cour plus accueillante. On a pris la décision l’été dernier de faire un gros investissement humain, financier et structurel pour proposer Queen-z », explique Shaël. La cour réaménagée permet donc aux clubbeurs hivernaux de profiter du monde de la nuit, même sous la pluie et la neige. « Voilà l’hiver c’est chiant, t’as le nez qui coule, y a le coronavirus mais là tu peux quand même profiter d’un endroit cool presque chaud et à l’ambiance insane », ajoute Marco.
L’espace se façonne au fur et à mesure des retours du public, mais les propositions et les envies pour cette zone ne manque pas. « Il faut voir cette année comme le premier épisode de la série Queen-Z, qui changera, évoluera mais qui sera très probablement poursuivie l’année prochaine. » annonce Marco Renna. Malgré la fermeture le 21 mars, tout ne sera pas totalement abandonné. « On va développer cette cour différemment à partir de cette base pendant la saison estivale, toujours avec l’envie de proposer une cour ambiancée et chaleureuse. »
Une nouvelle expérience au public
La Gravière est le premier club à proposer un nouveau site hivernal extérieur et abrité, et ayant une programmation dédiée : le Trash Floor permet en effet au programmateur de proposer différents styles musicaux dans une seule et même soirée. Alors que dans la main des sonorités techno, acid ou electro résonnent, le Trash Floor s’empare lui plutôt des sonorités hip-hop et trap. Même chose pour leur soirée Dancehall fusion : la main room propose du Reggaeton, de la Dancehall alors que le Trash Floor s’oriente vers une ambiance plus tranquille avec du reggae dub. Un moyen de mélanger les différentes scènes et donc, toucher différents publics remarque Marco : « On se rend compte que les scènes se regroupent pas mal, finalement. On a senti que les gens qui étaient venus pour la techno restaient aussi sur le dance floor hip-hop par exemple. »
Il est aussi important de parler du dôme trônant en plein centre de la cour. Aménagé avec des plantes, des bancs et une lumière tamisée, ce dôme crée un véritable cocon qui permet au public de s’abriter du froid et des éventuelles intempéries. La Gravière multiplie donc son offre et ce, sans hausse des tarifs. A noter aussi l’installation LED créé par Adrien Boulanger et Mika Ventura, qui se trouvait pendant quelques semaines dans la partie « escaliers-trash floor ».
Plus de place aux talents locaux
Le club fait déjà parti des lieux culturels proposant une programmation locale presque tous les week-ends. A travers leurs différentes soirées, les artistes locaux sont toujours présents que ce soit dans la Main Room ou dans le bar. Avec Queen-Z, c’est un nouvel espace d’expérimentation qui a vu le jour. « Le Trash Floor permet d’enrichir notre programmation avec un, deux ou même trois artistes locaux tout en leur proposant une aire de jeu assez originale. On a reçu que des super retours de leur part donc c’est clair que ça fait plaisir à entendre », explique Marco.
En plus de la musique, différentes propositions faites par des acteurs.trices locaux.ales ont aussi été mises sur pied, permettant de remettre leur label des arts vivants – act! sur le devant de la scène. On peut notamment citer le travail de l’illustrateur et grapheur CRBZ, qui a pris d’assaut le bar extérieur avec un graph mural inédit. « Ce qu’on a trouvé hyper intéressant, c’est qu’on a eu beaucoup d’idées venant de l’extérieur de l’équipe. On voulait donner la possibilité à des artistes locaux et externes de proposer aussi des projets autres que musicaux. » L’envie pour les prochaines années est de proposer encore plus d’évènements croisant Queen-Z et act ! avec des performances, des installations et autres propositions du domaine des arts vivants.
Deux soirées à ne pas manquer
Avant la fermeture le 21 mars prochain, deux soirées sont d’ores et déjà à réserver. L’anniversaire de La Gravière, le 14 mars et la fermeture du Queen-Z, le 21 mars. Pour célébrer les huit ans du club, Dr Rubinstein sera à la tête de la Main Room entourée de NVST et Strb, avec en plus, dans le Bar et sur le Trash Floor, La Gravière Family composée des amis.es de La Gravière, d’artistes de Gravitation Recordings ou de parrains de certaines soirées. La soirée de closing, intitulée pour les initiés.ées « See you, Space Queen-Z » s’annonce aussi mémorable. Le line-up est encore secret pour le moment, mais l’affiche sera exclusivement composée de talents locaux, avec trois dancefloors aux styles musicaux résolument différents.
L’équipe de La Gravière tire un bilan plus que positif de ce premier « épisode Queen-Z ». Le rendez-vous pour l’année prochaine est déjà booké avec des innovations et des ajustements. See you Space Queen-Z !