Soutien à l’Usine – Le Spoutnik

Crédits: Noémie

“Il n’est guère de cinéma semblable au Spoutnik à Genève: nul autre n’atteint ni la richesse ni la variété de sa programmation. En consacrant des rétrospectives aussi bien à John Carpenter qu’à Robert Bresson, en embrassant à la fois le cinéma de genre, le film d’auteur, l’expérimental et le documentaire engagé, le Spoutnik illustre les vertus de l’éclectisme et propose une image du cinéma résolument plurielle. Soutenir le Spoutnik face aux menaces qui pèsent actuellement sur son existence, c’est soutenir le cinéma dans toute l’étendue sa diversité, du nanar au parangon esthétique en passant par le film politique; un cinéma aussi bien ouvert sur le présent que conscient de son historicité ;  c’est aussi, plus simplement, soutenir le plus beau cinéma du monde”. Emilien, 21 ans

“Le Spoutnik est un cinéma qui est pris en charge essentiellement par des gens impliqués dans la réalisation, dans la fabrication (au sens large) d’un film et c’est cela sa force actuelle. Ce n’est pas un cinéma de curateur, ce n’est pas un cinéma d’exploitant et de distributeur, c’est un cinéma de jeunes (souvent en début de carrière) qui se projettent dans une pratique cinématographique en parallèle à la leur en invitant d’autres personnes à entrer dans leur univers. Le Spoutnik crée des dialogues, des relais et des réseaux tant de pensées que de manières de faire, ce qui est essentiel pour une pratique de cinéma.

La convivialité particulière de cet espace donne au spectateur du plaisir à y aller. On n’est pas devant un monstre sacré qui connait tout (comme le critique), mais devant quelqu’un qui veut nous faire partager une intuition qu’il a. C’est cela qui fait la grande différence du Spoutnik par rapport aux autres salles à Genève.

La nécessité de l’existence de ce cinéma aujourd’hui n’est plus la même qu’à sa fondation. Il y a trente ans, il fallait se débrouiller avec une technique lourde, des kilos de films et l’enjeu était de rassembler ce matériel. Aujourd’hui, avec la VOD, le DVD et les supports immatériels ou légers il est plus facile de réunir du monde autour d’une projection. Mais le Spoutnik reste lié au même rêve, celui de faire du cinéma.

L’Usine doit continuer à exister parce que ce n’est pas seulement un exutoire social, mais c’est aussi un laboratoire où on lutte pour ses idées, jusque dans la rue. Par la suite, on peut faire des choix de professionnalisation et d’exemplarité basés sur ces engagements. Mais l’Usine est un endroit où justement on a le droit de se tromper, où on n’a pas de comptes à rendre sur la réussite. Et c’est en cela que l’Usine est unique”. – Michel Favre, cinéaste et artiste, membre du groupe fondateur du Spoutnik de 1986 à 1991.

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