Spielact, un festival où tout se joue

Place aux arts vivants pour cette fin du mois de septembre avec Spielact ! Pour cette deuxième édition, les organisateur·rice·s du festival ont décidé d’intensifier le jeu. Nous avons pour l’occasion rencontré Amira El May qui nous en dit plus sur les volontés du festival et les événements de cette édition.

Du 30 septembre au 4 octobre aura lieu le festival qui fait la part belle aux arts vivants : Spielact. Une nouvelle édition, qui invite à repenser le futur, le remodeler sous trois axes de questionnement : le genre et la sexualité, l’écologie et l’humain augmenté. 

Le jeu, un outil de médiation puissant

© Spielact

Amira El May, directrice artistique du festival, revient sur l’importance du jeu, comment celui-ci constitue l’esprit et la volonté du festival : « Le jeu est un outil de médiation très puissant. C’est un bon moyen de faire comprendre plus facilement des messages qui peuvent paraître complexes, les gens sont plus ouverts et excités dans ces cas-là ». En étant impliqué, le public peut ainsi mieux se saisir des enjeux et conséquences que certaines problématiques soulèvent. 

D’ailleurs, la programmation des artistes et intervenants du festival s’organise à l’image de l’identité du festival. C’est pourquoi les intervenants amenés à travailler ensemble se rencontrent généralement dans un café, sans savoir à l’avance qui sera présent et ce qui devra être effectué. Tout le but de cet exercice est de voir quelles sont les affinités créées entre divers intervenants, pouvant ainsi donner lieu à l’émergence d’évènements. 

Une programmation qui souhaite sensibiliser 

Cette année, deux évènements s’inscrivent dans la campagne contre l’homophobie et la transphobie 2020 de la Ville de Genève. Le groupe TOTEM prévoit d’organiser le dimanche 4 octobre une table ronde avec 6 jeunes du groupe. TOTEM se définit selon la fédération genevoise des associations LGBT comme « un groupe de rencontre, de soutien et d’écoute pour les jeunes lesbiennes, gays, bisexuel.le.s, trans*, intersexes et queer (LGBTIQ+) ou tout·e·x jeune qui se questionne sur son orientation sexuelle ou son identité de genre, et leurs ami·e·x·s, jusqu’à l’âge de 25 ans ». Cet évènement permet à chacun·e de parler de son vécu et de ses expériences, les laissant ainsi libre d’intervenir sur les axes qu’iels souhaitent aborder. 

Enfin, toujours dans une volonté de sensibiliser, l’association Dialogai prépare conjointement avec le festival la création d’un jeu avec pour thématique la santé mentale et l’accès aux soins au sein de la communauté LGB+. L’association Dialogai « travaille sur l’intégration des gays dans la société en tant que citoyens à part entière. Son action tend autant vers la reconnaissance des gays, que vers la défense des homosexuels victimes de discriminations ou d’agressions physiques ou verbales tant dans le milieu professionnel que social, familial, environnemental, légal et dans tous les aspects de la vie. »

Ce jeu a a été imaginé cet été pendant trois jours avec la participation de cinq intervenants : Simeão Schalk Antoine – artiste, Florent Jouinot – aide suisse contre le sida, Coline Davaud – artiste, Murphy Emmanuel – HUG.A. Rainbow, Armata Clemy – spécialiste de la santé sexuelle. Ils s’étaient réunis pour imaginer un jeu pouvant à la fois sensibiliser la population mais aussi le personnel médical aux enjeux et points à considérer concernant cette thématique. La présentation du jeu s’effectuera le 3 octobre, moment pendant lequel le personnel de santé et le public auront l’occasion d’essayer le jeu développé durant le hackathon.

Une pluralité d’évènements pour penser la société future

© Spielact

À l’image de la pluralité du public, Spielact réunit encore de multiples ateliers, performances, tables rondes permettant de penser le futur, de l’imaginer autrement. La performance d’André Chapatte attire notre attention : Sublime Scum mêle à la fois danse, concert et conférence. Sensible à la question de la masculinité, le performeur porte un intérêt particulier à la notion de rejet questionnée ce soir là. Le festival organise également un atelier donné à quelques classes du collège Renard pour penser un urbanisme non genré sous forme de dessins, projets qui seront présentés pendant le festival. Ce travail permet de déconstruire ce qui semble aller de soi et d’introduire les questions de genre, comme par exemple les différences entre genre, sexe et sexualités. Enfin, un dernier jeu suscite notre intérêt : Sortir des cases questionne les privilèges, l’influence qu’ils peuvent avoir sur nos diverses trajectoires, introduisant ainsi le concept d’intersectionnalité, des discriminations subies par certaines personnes de manière simultanée et cumulative.

Vernissage prévu ce mercredi 30 septembre à l’écoquartier de la Jonction. EPIC sera d’ailleurs présent, avec aux platines DJ Awka !

Pour plus d’informations concernant le festival, rendez-vous sur spielact.ch ou sur leur page Facebook.

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