La saison théâtrale a commencé : EPIC te livre ses bons plans !

Comme l'explicite l'affiche des Bacchantes (du 17 au 29 novembre au Théâtre du Galpon), la saison théâtrale 2020-2021 s'annonce folle !

Si chaque début de saison signifie en général stress, impatience et excitation pour les théâtres genevois, la rentrée 2020-2021 possède un goût particulier. Covid oblige, les établissements de la région ont dû adapter leur programmation et l’accueil de leur public, ce qui a eu pour effet de créer incertitudes et doutes logistiques et financiers. Néanmoins, les programmateur·rice·s, épaulé·e·s par leurs infatigables équipes, n’ont pas décidé de baisser les bras face à l’inconnu. Pour preuve, ils nous proposent encore cette année un choix riche, diversifié et stimulant de sorties culturelles. EPIC te soumet aujourd’hui une sélection de six pièces de théâtre à ne surtout pas manquer d’ici la fin décembre !

Le Loup et St-Gervais mélangent les genres

C’est par le Théâtre du Loup que commence notre sélection des pièces incontournables de la première partie de la saison théâtrale 2020-2021. L’établissement du bord de l’Arve propose du 23 au 27 septembre Promesses de l’incertitude, dont la conception, la mise en scène et l’interprétation sont signées Marc Oosterhoff. Le comédien endosse le rôle d’un homme seul au milieu d’un monde qu’il peine à cerner, tentant tant bien que mal de trouver un sens à son existence. Pièce poétique et sincère sur le hasard, le destin et la fatalité, Promesses de l’incertitude nous marquera sans doute par son originalité, puisque Marc Oosterhoff, en habile acrobate, livre une performance à mi-chemin entre la danse, le théâtre et le cirque.

Les Bonimenteurs, du 13 au 15 novembre au Théâtre St-Gervais.

Ensuite, notre programme spécial nous emmène au Théâtre St-Gervais, partenaire d’EPIC-Magazine cette saison, pour un moment à la jonction entre arts vivants et cinéma. Les Bonimenteurs nous projette sur les traces de ces personnes qui, au début de l’histoire du cinéma, narraient les films – évidemment muets – en direct devant les spectateurs. Le comédien-metteur en scène Jonathan Capdevielle a décidé de redonner corps à ce métier disparu, en réinterprétant les dialogues, le bruitage et la bande originale du film Suspiria de Dario Argento. Cette improvisation instrumentale et vocale, complétée par la performance des musicien·ne·s Arthur B. Gillette et Jennifer Eliz Hutt, enchantera le public du 13 au 15 novembre.

Pudeur et émotions à la Parfumerie et à l’Alchimic

Notre pérégrination théâtrale se poursuit avec le festival Au Parfum, qui se déroule depuis le 8 septembre jusqu’au 18 octobre au Théâtre de la Parfumerie. Cette deuxième édition est résolument protéiforme, puisqu’elle souhaite inclure créations, performances, explorations et scènes ouvertes, toujours dans l’optique de promouvoir les arts vivants au sens large. Le spectacle Pudeur, interprété par la Compagnie La Campanazo, a particulièrement retenu notre attention. Issu d’une collaboration entre trois comédien·ne·s, musicien·ne·s et chercheur·euse·s, ce moment aura pour vocation de déshabiller le concept de « pudeur ». En effet, il s’agit d’un mot utilisé à l’envi, mais que signifie-t-il vraiment ? Qu’est-ce, réellement, que la pudeur ? L’exploration des implications de ce sentiment saura passionner le public du 6 au 18 octobre.

La poésie de l’échec, du 3 au 15 novembre au Théâtre Alchimic.

La suite de notre parcours à travers la programmation théâtrale 2020-2021 passe par le Théâtre Alchimic, où se joue du 3 au 15 novembre une autre pièce mettant en scène une histoire familiale. La poésie de l’échec, interprétée par la Compagnie Marjolaine Minot, nous introduit au sein d’un ménage où, en apparence, tout semble aller pour le mieux. Or, rien ne va, et chacun tente de cacher sa vulnérabilité, ses doutes et son mal-être, jusqu’à ce qu’un déchaînement de sentiments et d’émotions refoulés vienne briser la glace. Que tirer de cet échec ? Mais surtout, qu’est-ce que l’échec ou la réussite dans les relations humaines ? Ce spectacle, teinté de philosophie, nous permettra de relativiser l’importance de nos failles et de nos malheurs.

Le Galpon et le Théâtricul, entre cruauté et tension

Après des textes contemporains, nous cherchions à renouer avec une pièce classique. C’est au Théâtre du Galpon que nous avons trouvé notre bonheur, puisque le metteur en scène Gabriel Alvarez et son Studio d’Action Théâtrale proposent une version des Bacchantes d’Euripide du 17 au 29 novembre. Une fois n’est pas coutume, le Galpon risque de nous prouver que la tragédie grecque renferme une universalité qui peut nous parler encore aujourd’hui. Gabriel Alvarez a décidé de faire évoluer ses comédien·ne·s dans une sorte d’asile psychiatrique où les personnages, prisonniers d’une vie réglementée et étriquée, n’ont que le théâtre pour s’extraire de leur condition. Cette pièce, qui jonglera entre les registres tragique, comique et parodique, ne saura laisser indifférent, c’est certain.

Promesses de l’incertitude, du 23 au 27 septembre au Théâtre du Loup.

Nous finissons notre recherche de spectacles à voir absolument avec Variations énigmatiques, pièce d’Eric-Emmanuel Schmitt jouée au Théâtricul du 24 au 28 novembre. Dans ce huis clos, dont l’action se situe sur une île au-dessus du cercle polaire, deux hommes vont être amenés à se rencontrer : Znorko, ermite et prix Nobel de littérature, et Larsen, journaliste désirant interviewer le fameux écrivain. Au fil d’une discussion mouvementée, les deux protagonistes vont finir par disserter – et s’opposer – sur leur vision de l’amour, de la sexualité et de la passion. Un spectacle qui s’annonce particulièrement intense et prometteur.

De la nécessité de se rendre au théâtre, plus que jamais

Nous l’avons (entre)vu, l’offre théâtrale en ce début de saison est particulièrement variée et hétéroclite. Les différents spectacles que nous avons sélectionnés abordent en effet des thèmes très divers, tout en prenant des formes singulières et originales sur le plan technique. Évidemment, cette sélection de six pièces n’est que lacunaire, car subjective et volontairement partielle. Tu as donc envie de constituer ta propre sélection ? EPIC ne saurait que t’encourager à te plonger dans la programmation des théâtres genevois, qui regorgent tous de pépites ! Car les lieux culturels, ainsi que celles et ceux qui les font vivre (technicien·ne·s, musicien·ne·s, comédien·ne·s, etc.), sont en souffrance face aux conditions actuelles. La meilleure manière de témoigner de notre soutien ? Se rendre au théâtre, immodérément !

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